Critique de récital – Liszt en Provence

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« Derrière un physique de premier communiant, Olivier Moulin cache un tempérament de feu. L’intensité de son programme en témoigne. Il commence très fort avec Debussy qu’il interprète avec une virtuosité époustouflante et une énergie tonitruante. Pour autant, la sensibilité ne lui fait pas défaut. Deux pièces nostalgiques de Liszt et plus particulièrement le « Sonnet de Pétrarque » lui donnent l’occasion de l’exprimer avant une interprétation à la fois poignante et délirante du célèbre « Totentanz ». La transcription que Liszt avait faite de « La danse macabre » de Saint-Saëns et que ce dernier avait joué en hommage à son ami pour le centenaire de Liszt, recueille un tonnerre d’applaudissements. Olivier Moulin est ensuite rejoint par son épouse d’origine japonaise Mikiko. A quatre mains, ils vont offrir au public un final en apothéose avec un rafraîchissant « Carnaval des Animaux » de Saint-Saëns qu’ils interprètent avec autant de brio que de complicité. Le public en redemande. Ce sera alors une danse hongroise de Brahms, dont l’énergie a de quoi assouvir le goût manifeste du couple et son talent pour interpréter des pièces enlevées »